(Dessin d'Alain Créac'h pour illustrer son souvenir.)
" Une canne en bambou achetée au magasin de pêche jouxtant "La Gougeonnette", juste un fil plombé, un hameçon et une mouche tirée d'une boîte d'allumettes. Le petit pêcheur grimpait sur un des saules penchés, faisait voler sa mouche et assurait la friture du soir... au moins pour lui !"
(magasin d'articles de pêche à coté de l'hôtel restaurant la Goujonnette au bord du canal de Chelles)
" Je viens de retrouver quelques "vieilles" photos de la Marne, prises de notre barque, parfois juste en face du petit havre au pied de l'allée des Glycines, ou tout près de l'île, qui se contentait de s'appeler :
« l' île « .
(l’île de Gournay vue de l’aval qui n’a toujours pas de nom…)
(Photos d’époque, Alain Créac’h devant l’entrée de l’allée des Glycines au quai Prévost.
Précisions pour les textes entre parenthèses en italique de Lucien Follet)
(Les gradins de la plage de Chelles vue de l’amont en barque)
(Le Moulin vue de l’aval de la Marne et du centre de la rivière, avec à droite l’ancienne passerelle )
"Je me souviens de l'eau baignant, suivant la saison, la première arche du Vieux Moulin, je passais sous elle en sautant de places sèches en places sèches, pour aller pêcher des ablettes de l'autre côté…"
(la première arche du Moulin vue de l’amont)
"Je ne dirais pas que nous grimpions sur le haut des restes des maçonneries du moulin, c'était défendu. Les pierres n'étaient pas toujours solidaires et des histoires d'enfants qui tombaient et se blessaient, se noyant même, courraient jusqu'à nos oreilles attentives... parfois ! "
(1° L’Allée des Glycines. 2° Le Moulin. 3° La Goujonnette. 4° Le ru de Chantereine. En rouge le cheminement pour atteindre le site des vers pour la pêche)
(Plan de Chelles Géoportail avec la présence de l’eau en bleu.)
(Petite maison sur l'eau vue de la rive gauche de la Marne)
(Dessin d'Alain Créac'h:)
" Je me souviens de cette "baraque", flottant sur des bidons. Je n'ai jamais su à quoi ni à qui elle servait ; je me souviens seulement qu'il fallait s'élancer pour passer en équilibre sur un tube de métal, au dessus de l'eau et rejoindre le plateau de bois et en faire le tour... l'aventure ?
Je viens de faire ce petit croquis, souvenir des rives envahies de ces plantes de bords d'eau où dominaient les orties.
C'est sans prétention, juste un bout de rive (droite) ; les masses de végétation sont à peu près placées... pour le reste..."
"L’autre côté, c'était en remontant vers le barrage suivant quelques vagues passages au flan de la berge."
"Ce coin d'eau était libre et clair ; en remontant en canoë, on se heurtait à des rapides, il fallait descendre et tirer..."
(Les trois Pertuis de Chelles avec les cailloux et les rochers apparents )
"Je pataugeais et je perdais pieds, là où l'on mettait le bateau à l'eau par cette plage miniature, au pieds d'un escaliers de terre et de rondins. C'est là où plus tard, le barque retournée recevrait sa couche annuelle de goudron, là je descendrais mon canoë."
(ci dessous entrelacs des petits bras de la Marne très poissonneux)
(photos 1900 du Bras des Ablettes)
(photo colorisée très véridique de l'atmosphère du Bras des Ablettes)
(passerelle de la Belle-île pour aller au nord de l'autre coté du canal)
(Champ entre la Goujonnette et la rivière de Chelles au fond avec les trois peupliers)
(Le ru de Chantereine au bout des champs agricoles et la première usine avec des rails de chemin de fer, vue aérienne Géoportail 1950)
"Je passais par des sentiers étroits impossibles à identifier aujourd'hui. Ce dont je me souviens, c'est que pas très loin, il y avait des voies ferrées non roulées et qu'à proximité, on trouvait du carbure. Il servait à alimenter les lampes à acétylène... drôle de précision !
Cela ne peut parler qu'à des garnements, aujourd’hui "octos", qui allaient explorer les anciennes carrières de gypse... et qui "auraient la mémoire" ? "
Il y avait, en bordure du triage de Vaires, un petit filet d'eau dans lequel on trouvait de minuscules vers rouges. On les ramassait avec un peu de vase et cela servait, une fois mis en boulettes avec un peu de terre, d'amorce pour les pêcheurs. Les gougeons en raffolaient, ce qui assurait de belles fritures... et un succès familial au gamin pêcheur.
Des années plus tard, alors que, tout jeune homme, j'allais travailler à Lagny, à bicyclette, j'ai voulu retrouver cet endroit. J'ai cru un moment l'avoir découvert, mais le filet d'eau était vide de toute vie ! Je ne sais plus aujourd'hui où il pouvait se situer, mais je ressent encore ce désarroi devant la perte d'une vie minuscule !
On m'a dit que, ce que l'on appelait "le fouilli", ne pouvait vivre que dans une eau pure …"
"Et puis le travail du froid lors de la décrue…"
ci dessous
dessin reçu d'un admirateur du pêcheur grimpé dans l'arbre:
Nino 8 ans