Voir l'image en bonne résolution agrandie:
Extrait du journal hebdomadaire "Le Monde Illustré" du 14/12/1872. La crue de la Marne
"A l’est de Paris la Marne a escaladé ses berges et s’est répandue dans les prairies de Chelles. En ce moment, elle couvre une grande partie des positions que dominaient, il y a deux ans, les batteries d’Avron. Les eaux ont gagné l’emplacement où se trouvaient cantonné les bataillons prussiens; elles menacent d’atteindre le point où leur artillerie s’était mise à couvert. Sous le ciel rayé d’éternelles averses, la plaine est sombre et morne, et l’on sent planer, dans la brume qui flotte sur les taillis, comme un ressouvenir des tristes jours du siège."
Crues de la Marne: 1872, 1910, 1955, la périodicité est donc d'environ 40 ans...
Description de la gravure "La plaine de Chelles" depuis la gauche: la montagne de Chelles, en bas le village (actuel quartier Gambetta), puis la gare et en travers vers la droite, la ligne de la route surélevée plantée d'arbres, jusqu'à Gournay (actuelle avenue Foch).
Le Moulin de Chelles au bord de la Marne, à trois étages à cette époque, dont le plancher est à la cote 40,50 (des plus hautes eaux connues). Le chemin de fer est bien visible avec un train venant vers Gagny, à droite de l'image. Au fond sur la colline se trouvent : Torcy, Noisiel et Champs. Enfin la ligne d'arbres sur le devant de l'image n'est autre que la route de Paris, route reliant Chelles à Gagny (actuel Vieux Chemin de Paris en allant vers le Beauzet-Montguichet).
Merci à Claude Galley pour l'envoi de cette gravure exceptionnelle et du texte du Journal qui l'accompagne.
Voir une autre image du Chelles ancien de Claude Galley:
Voir l'exemple de l'avenue Foch surélevée 2 mètres au dessus des jardins:
lemarneux