Toutes nos félicitations pour cette acquisition exceptionnelle...
lemarneux
Autres vues de cet enfant au chien d'Eugène Carrière:
Une peinture
Une eau-forte de ce tableau:
Toutes nos félicitations pour cette acquisition exceptionnelle...
lemarneux
Autres vues de cet enfant au chien d'Eugène Carrière:
Une peinture
Une eau-forte de ce tableau:
extrait d’un livre d’art du Musée E.C. Noisiel Par Edouard Cortès
Très beau tableau, la Marne est en crue environ 1m avant débordement le barrage est presque submergé.
La berge nord à gauche de l’image est entière, aujourd’hui son érodage a été bloqué il y a une vingtaine d’années mais toujours le flot ronge la berge nord de la rivière…
http://www.lemarneux.fr/2022/01/la-berge-de-vaires-s-effondre-au-barrage-de-noisiel.html
On distingue sur la vue aérienne que le flot, écume blanche de la rivière se dirige vers le nord, le boisement de cette berge est très récent...
lemarneux
merci à Claude Schwartz pour cet envoi:
La proximité des studios de Joinville-Le-Pont puis de Bry-sur-Marne mais aussi la tranquillité de ces sites ont peut-être favorisé le choix de Chelles et de Gournay comme lieu de tournage de scènes en extérieurs.
Voici une liste non exhaustive de ces œuvres cinématographiques et TV. Il reste à retrouver plusieurs longs métrages tournés dans les guinguettes sur les deux rives de la Marne dans les années 30 et 40.
1°
"Son autre Amour"
film d'Alfred Machard et de Constant Rémy, tourné en 1933, sorti le 23.02.1934 en France (et en 1937 aux USA sous le titre "Les Petits"). 80 minutes N&B
Des scènes extérieures dans des jardins du Château de Gournay sur Marne (Peut-être "La Sauleraie" le manoir disparu en 1987). |
Acteurs : Constant Rémy, Anne Boitel, Saturnin Fabre, Alice Tissot, Christiane Dior, René Donnio, ...
Détails et affiches:
https://www.cinema-francais.fr/les_films/films_m/films_machard_alfred/son_autre_amour.htm
Générique : https://www.imdb.com/title/tt0158972/fullcredits/
Un veuf met son fils en pension. Il tombe amoureux et néglige peu à peu l’enfant non par désaffection, mais par routine. L'enfant s'imagine qu'il est abandonné mais retrouve bientôt une maman.
2°
"La belle équipe"
film de Julien Duvivier, tourné en 1935, sorti le 17.09.1936. 101 min N&B
Des scènes au bord de l’eau sont tournées à Chennevières et peut-être aux iles de Gournay-Chelles.
Acteurs : Jean Gabin, Charles Vanel, Fernand Charpin, Charles Billot, Raymond Aimos, Charles Dorat, Raphaël Médina, Micheline Cheirel, Viviane Romance, Marcelle Géniat, Raymond Cordy, Charles Granval, Jacques Baumer.
détails et affiches:
https://www.cinema-francais.fr/les_films/films_d/films_duvivier_julien/la_belle_equipe.htm
Résumé vidéo en 3 minutes : https://www.youtube.com/watch?v=KMJPBnPSmic
Générique : https://www.imdb.com/title/tt0027342/fullcredits/
Un billet de loterie acheté conjointement par des amis, ouvriers au chômage leur fait gagner 100.000 Francs. Ils décident de monter une guinguette.
3°
"La Guinguette à deux sous"
réalisation TV de René Lucot, sortie le 11.10.1975
d'après Georges Simenon "Les enquêtes du commissaire Maigret" Saison 9, épisode 27
Acteurs : Jean Richard, Robert Rondo, François Cadet, Jean-François Devaux, Philippe Mercier, Claude Brosset, René Bériard.
À partir de 21min, des invités, déguisés pour une fausse noce, roulent à vélo et s'engagent sur la passerelle du vieux moulin au 102 Promenade André Ballu, et mêlés à eux, Maigret (Jean RICHARD) en tandem avec l'organisateur James (Philippe MERCIER)
À partir de 22min, scènes à la "Guinguette à deux sous" où Maigret (Jean RICHARD), incognito, retrouve Basso (Claude BROSSET) mêlé aux invités d'une fausse noce "Années folles »
source : www.l2tc.com
Générique : https://www.imdb.com/title/tt0167585/fullcredits/
4°
"Les Ritals 1939"
film TV, 96 min, tourné par Marcel Bluwal en 1990, sorti le 24.05.1991
Adaptation par Béatrice Rubinstein du célèbre livre « Les Ritals » de François CAVANNA (1923-2014)
Acteurs : Gastone Moschin, Christine Fersen, Luciano Bartoli, Sergio Fiorentini, Franco Trévise, Benoit Magimel,
Des scènes en septembre 1990 tournées dans la Pâture à Chelles voir http://www.lemarneux.fr/article-les-ritals-de-cavanna-tournes-au-bord-de-marne-a-chelles-en-1990-65476745.html
Générique : https://www.imdb.com/title/tt0258093/fullcredits/
ChellesMag' liste ce tournage et d’autres dans https://www.chelles.fr/wp-content/uploads/2023/01/Chellesmag_Fevrier_WEB.pdf
5°
"Maître Da Costa"
épisode "La mort dans l’âme", série TV réalisé en 1998 par Jean Louis Bertocelli sorti le 16/09/1998
Acteurs : Roger Hanin (1925-2015), José Luis de Villalonga, Dalila di Lazzaro,...
Générique : https://www.imdb.com/title/tt1174427/
Tournage dans plusieurs pavillons à Chelles et à La Plage restaurant discothèque à Gournay . https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/roger-hanin-joue-l-avocat-a-la-plage-28-08-1998-2000219033.php
6°
"Jean-Philippe »
film de Laurent TUEL tourné en 2005, sorti le 05.04.2006
Acteurs : Fabrice Luchini, Johnny Hallyday, Guilaine Londez, Elodie Bollée, Olivier Guéritée, Antoine Duléry, Caroline Cellier
Deux courtes scènes tournées 63 promenade Hermann Régnier devant et dans la discothèque Le Gournay-Plage
Détails et affiche: https://www.cinema-francais.fr/les_films/films_t/films_tuel_laurent/jean_philippe.htm
Générique : https://www.imdb.com/title/tt0477988/fullcredits/
Fabrice, cadre moyen, est un fan absolu de Johnny Hallyday, peut-être même le plus grand... Mais un jour, il se réveille dans une réalité différente, un monde parallèle où Johnny n'existe pas.
7°
"Mafiosa"
Série TV un épisode de la saison 3 réalisé par Éric Rochant pour Canal+
Tournage en 2010 à Chelles de scènes se passant dans la région parisienne.
Acteurs Hélène Fillières, Phareelle Onoyan, Thierry Neuvic, Hélène Noguerra, Reda Kateb,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mafiosa#Saison_3_(2010)
Générique : https://www.imdb.com/title/tt0807686/fullcredits/
Par la volonté de son oncle François Paoli, mort assassiné, Sandra Paoli est propulsée à 30 ans à la tête d'un puissant clan.
8°
"les hommes de l’ombre"
Saison 2 Jean-Marc Brandolo 2013 France 2 -2014
Acteurs : Bruno Wolkowitch, Grégory Fitoussi, Carole Bouquet
Tournage en octobre 2013 d'une scène de la saison 2 sur le parvis de la nouvelle médiathèque
Générique : https://www.imdb.com/title/tt2181219/fullcredits/?ref_=tt_cl_sm
Extrait : https://www.youtube.com/watch?v=BEIjnUnRapY&t=9s
Presse : https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/carole-bouquet-a-tourne-a-chelles-23-10-2013-3250157.php
9°
"Illusion obscure"
de Pierre Win, film court métrage sortie octobre 2013
Acteurs : Gilles Cherki, Camille Combes
Tournage : foret de Brou, Villevaudé, Chelles
Le premier film de Pierre Win relate le drame d'un grand blessé de la route, Victor, qui effectue son dernier voyage.
10°
"Philharmonia" de Louis Choquette. Série TV en 6 épisodes de 52 min sortie 22.01.2019
Tournage : fin novembre 2017 de plusieurs scènes d'un épisode à Chelles , 12 quai des îles ( Av. des îles) et à Montjay-la-Tour à Villevaudé
Acteurs Laurent Bateau, Marie-Sophie Ferdane, Lina El Arabi, Charlie Bruneau, François Vincentelli, etc
Générique : https://www.imdb.com/title/tt7707100/fullcredits/ Merlin Productions
Thriller psychologique sur fond de musique classique : Hélène Barizet (Marie Sophie Ferdane) est une musicienne prodige devenue cheffe d’orchestre. Nommée à la tête du Philharmonia contre l’avis de la direction et des musiciens, elle est la première femme à diriger un orchestre permanent. Son audace et sa conduite nourrissent les rancœurs tout autant qu’elles forcent l’admiration.
11°
"Chanson Douce"
Film de Lucie Borleteau Sortie 27.11.2019 100 min "Perfect nanny"
Acteurs : Karine Viard, Leila Bekti, Antoine Reinartz
Tournage sur le quai de la gare Chelles-Gournay : Louise emprunte le RER dans la station de Chelles-Gournay. Les spectateurs peuvent voir plusieurs scènes dans ce lieu, notamment lorsque le personnage de Karin Viard est perdu dans ses pensées sur le quai. https://www.fantrippers.com/fr/les-lieux-de-tournage-des-films-nommes-aux-cesar/
Générique : https://www.imdb.com/title/tt7600706/fullcredits/
Scénario : Paul et Myriam ont deux enfants en bas âge. Ils engagent Louise, une nounou expérimentée, Mais très vite les réactions de Louise deviennent inquiétantes.
12°
« Les Fantasmes »
film des frères Foenkinos tourné en 2020, sorti le 10.06.2021; Fantasies (USA)
Des scènes extérieures furent tournées à Gournay selon le site de la Mairie de Gournay-sur-Marne
Acteurs : Denis Podalydès, Suzanne Clément, Nicolas Bedos, Céline Salette, Ramzy Bedia, Joséphine de Meaux; etc
Générique : https://www.imdb.com/title/tt13502758/fullcredits/
13°
"Normale"
de Olivier Babinet 2021, sorti 24.01.2023
Acteurs : Benoit Poelvoorde, Justine Lacroix, Joseph Rozé
Tournage : entre le 22 mars et le 14 mai 2021 entre Pantin et Chelles.
“Normale”, une production “verte” intégralement tournée en Île-de-France | Film Paris Region
https://scriptoclap.fr/oeuvres/normale/
Générique : https://www.imdb.com/title/tt14646488/fullcredits/
À noter que le site L2TC.com - Lieux de Tournage Cinématographique cite parfois ses propres sources et invite à compléter les lieux de tournages en indiquant les sources éventuelles.
Crédits à imdb.com, Canal+, France TV, L2TC.com, Lucien Follet, www.lemarneux.fr, Florence Ferri, Alain Barthelmay SHCNG
Claude Schwartz
( En cliquant sur les images vous pouvez les agrandir)
(illustration du Colonel Chamberlin de Malot, rehaussé de crayons de couleurs)
Lorsqu'en venant de Paris, on descend à la station de Chelles, on trouve, en sortant de la gare, une route qui est coupée par la voie ferrée : celle de ces deux routes qui va vers la gauche conduit à Chelles; celle qui va vers la droite, au pont de Gournay.
(Journal de 1872)
Ce fut celle-là que prit le colonel, et il n'eut pas à marcher bien longtemps pour arriver au bord de la Marne.
(flèches de départ et d'arrivée du marcheur Malot sur une carte d'Etat major 1860 sans l'indication du canal de Chelles)
(Le château de Gournay vu de la rive droite)
( la berge du halage devant le château de Gournay rive gauche)
Un vieux château, entouré de vastes jardins ombragés; une petite église, basse, moussue, vingt ou trente maisons de paysans : c'est là tout Gournay.
(Jean-Batiste-Nicolas Pillement 1777 gallica.bnf.fr)
(Gustave Leheutre maison de Gournay)
(Gustave Leheutre le pont de Gournay)
A la tête du pont, entre le canal et la Marne, on trouve bien, il est vrai, quelques guinguettes et quelques restaurants.
(Ce restaurant se trouve à la droite du pont, ce sont les maisons vues sur cette gravure:)
(Gustave Leheutre le pont de Gournay et les maisons de Chelles)
(Premier restaurant du quai de Chétivet à Gournay rive droite de la Marne)
(Entrée nord par le canal du même restaurant)
( Gustave Leheutre la cote de Gournay en prairie)
Lorsqu’on remonte l'une ou l'autre rive de la Marne, à partir de ce pont, on est en pleine campagne, les champs et la grande culture, du blé, des prairies, des bois et de la terre labourée. C'est là le charme de ce pays; il est pour le plaisir des yeux, déjà loin de Paris.
Pour racheter la pente de la Marne, pour éviter ses détours et ses bancs de sable, on lui a creusé un canal latéral dans les prairies voisines ;
(Malot illustré par Ivan Loewitz, Archives de Fontenay-sous-Bois)
de sorte que la vieille rivière, maintenant abandonnée par la navigation, est revenue à cet état primitif qui devait être le sien avant l'invention des bateaux à vapeur et de la simple batellerie, alors que ses eaux coulaient librement, sans avoir rien à faire qu’à arroser ses bords.
(Gournay le quai de Chétivet aval)
Dans son lit, que ne sillonnent plus les péniches et les trains de bois, les graviers et les vases se sont accumulés où le courant les a poussés et çà et là ils ont formé de petits îlots cachés sous l'eau pendant la saison des pluies, émergés pendant les beaux jours et couverts alors de la verdure des joncs et des roseaux.
( Cabanon en roseaux, rive gauche à Champs-sur-Marne, erreur de dénomination)
( Cabane de roseaux, Malot illustré par Henri Lanos, Archives de Fontenay-sous-Bois)
( Entrelacs des îles photo actuelle)
Sur ses bords, les chemins qu'autrefois les chevaux de halage piétinaient, sont devenus des sillons gazonnés où pousse en toute liberté une végétation foisonnante de plantes herbacées et de buissons, qui se mêlent et qui luttent entre eux, les plus forts étouffant les plus faibles pour prendre peu à peu toute la place au soleil.
( Berge de Gournay Gustave Leheutre)
(Peinture de Jules Arthur Joets, bord de Marne, collection particulière)
Lorsqu'on parle des environs de Paris, il faut toujours, bien entendu, faire une distinction entre les jours de semaine et les jours de fête; car tel village calme et mort le jeudi, change du tout au tout le dimanche.
Si le colonel était venu à Gournay un jour de semaine, il eût trouvé les berges de la rivière désertes, et sur l'eau il n'eût vu, de loin en loin, qu'un vieux bachot amarré à une perche flexible, et dans ce bachot un ou deux hommes occupés à tirer du sable..
( En remontant l'ancien halage à Champs-sur-Marne, avec l'extraction du sable)
( Le Trou de Champs est une appellation datant du XVIIe siècle, c'est le chenal navigable de la Marne pour la batellerie)
Mais la journée du dimanche avait peuplé cette solitude; sur la rivière on voyait çà et là deux ou trois canots montés par des promeneurs pacifiques, qui ramaient tranquillement, et sur les berges, aux endroits propices, des pêcheurs à la ligne plus pacifiques encore, qui, immobiles comme des bonshommes de plâtre, ne quittaient pas des yeux leur flotteur.
( Malot illustré par Henri Lanos, Archives de Fontenay-sous-Bois)
( Photo de 1992 avant destruction des berges par les aménageurs)
Il y avait déjà assez longtemps qu'il marchait, suivant le cours de l'eau,
(Photo actuelle de la rivière Marne)
lorsqu’il aperçut une sorte de construction en bois, édifiée sur un bateau plat ; elle se trouvait placée en face d'une île, sur un petit bras de la rivière, qu'elle barrait entièrement, soit avec sa propre masse, soit avec un batardeau et des vannes.
(invention supposée du moulin flottant de Chelles par Lucien Follet)
Ces vannes, et surtout une grande roue dont les palettes verdies laissaient pendre dans la rivière de longues traînées d’herbe, disaient que cette construction était un moulin.
Mais ce moulin avait-il jamais tourné pour moudre quelque chose sous ses meules ? Ou bien n’était-ce pas plutôt une fabrique paysagesque, placée là pour produire un effet harmonieux?
Le certain, c’est que cet effet était tout à fait réussi et qu’un peintre bien inspiré n’eût pas trouvé mieux.
Au-dessus du toit en planches, recouvert de mousses, de grands peupliers penchaient leurs troncs lisses et leurs grosses têtes rondes se joignant d’un bord à l'autre, enchevêtraient leurs branches feuillues.
Des aunes, des saules et des osiers, garnissaient les berges de l’île et de la rive on voyait cette masse de verdure se refléter dans l'eau, au milieu des larges plaques vertes des nénuphars.
Hector Malot
(photo actuelle de la Marne une vue de la rive droite)
(Le moulin flottant , peinture de Carl Gustav Carus 1828)
( Carte d'Etat major de 1824, IGN, le moulin flottant avec une petite maison sur la berge et le pertuis traversant la rivière pour aller s'accrocher aux îles appartenant à Levis.
Les frontières des domaines sont en rouge)
Ont collaboré à cette page blog sur la découverte par Hector Malot, depuis la berge de Champs-sur-Marne, du moulin Bavière de Chelles:
Claude Schwartz, pour le Journal de la première parution de cette nouvelle d’Hector Malot, les illustrations de Gustave Leheutre, les dessins du Malot illustré, provenant des Archives de Fontenay-sous-Bois, pour son tableau du bord de Marne à Champs et diverses cartes postales anciennes.
Claude Galley, pour les documents anciens attestant de la présence du moulin Bavière (source de conflit avec Levis et avec le propriétaire du moulin de Chelles) aux Archives Départementales de Seine et Marne, où il s’était déplacé, pour en faire des photos, car ces pièces ne sont pas encore en ligne.
Lucien Follet pour la mise en page du blog, le texte d’Hector Malot recentré vers la description du moulin flottant, la recherche d’images de vues des lieux décrits, le dessin colorié supposé du moulin Bavière avec son pertuis entravant la rivière, ainsi que pour les photos d’aujourd’hui du bassin de la Marne…
(Archives Départementales: AD77 Dossier 3S 58)
le 13/10 /1814
A Monsieur le Préfet du département de Seine et Marne
Le sieur Louis André, propriétaire demeurant à Paris, rue des Forges, n° 2,
Requiert respectueusement la prompte intervention de votre autorité, pour qu’il soit mit un terme aux usurpations trop lontemps continuées du sieur Bavière.
Il est fermier d’un moulin sur bâteau placé sur la rive droite non navigable de la rivière de Marne.
Il a intercepté tout le court de la rivière par une digue qui la barre dans toute sa largeur, entreprise dont la répression a été inutilement ordonnée et par Décret expres et par nombre d’arrêtés.
Delevis est autorisé à construire un moulin face à son île de Montapeine.
Il est visible que l’Etat le nomme Delevis au lieu de « de Levis » grande famille de chevaliers depuis le milieu du XIIIe siècle…
Rappelons pour Levis que sa mère, née Michel propriétaire du château de Noisiel et ses deux soeurs ainsi que sa tante, propriétaire des châteaux de Champs et de Gournay ont été guillotinées pendant la Terreur.
Levis, seul descendant, c’était réfugié en Angleterre. Napoléon ayant permis le retour des réfugiés, il a dû, pour retrouver son héritage « racheter tous ses biens à l’Etat » ( à certifier ?) récupérant de fait tout le Domaine Michel de 1763 et celui de 1777, Gournay inclus (où il fit construire un pont en bois traversant la Marne puis, celui en métal, par deux fois)
Levis, par héritage, se retrouve aussi proprétaire des moulins de Torcy et de Noisiel. Connaissant le droit de contrôle total de la rivière à cet endroit de la Marne, acté dans l’achat de Montapeine par son grand-père maternel, et se souvenant que sa tante avait l’intention de construire un moulin sur ces terres, les îles amont lui appartenant, il a donc demandé le permis de construire un moulin sur la rivière et c’est ainsi retrouvé en conflit avec Baviere et son moulin flottant…
167 feux à Chelles en 1745 (c’est à dire d’habitations)
On comprend mieux les petits moulins de ces époques en fait ils sont tout simplement adaptés au nombres d’habitants.
Chelles avait deux moulins sur la rivière, bien suffisant pour cette population restreinte. Un moulin à Torcy, un à Noisiel, deux à Chelles, un à Brou, avant la Révolution… Avec aucune concurrence de transport de pain venant d’un autre village ?
La gravure du pont de Gournay doit être lue en miroir car gravée à l’endroit, le résultat sous la presse donne l’image inversée. C’est de cette manière que l’on doit la lire, la vue étant de Gournay en direction de Chelles et des maisons du restaurant qui s ‘y trouvent sur sa droite.
La signature et le court texte ont donc été gravés à l’envers sur la plaque.
Vos commentaires sont les bienvenus pouvant enrichir cette recherche ...
lemarneux
Cette photo de 1935 montre le peintre Camille Bourget réalisant son tableau Le moulin de Chelles depuis la rive gauche de la Marne à Gournay. Les admiratrices qui le regardent peindre ne semblent pas le perturber dans son travail.
C'est assez exceptionnel, dans le monde de l'Art, de trouver pareille photographie entre le peintre et son modèle...
Nous l'avons reçue comme rectificatif suite à la publication de ce tableau sur la page Blog, avec une date d'exécution erronée...
(Collection particulière, pour cette photo unique)
Merci pour cet envoi nous permettant de recadrer la page:
" La douceur de vivre des bords de Marne à Chelles Gournay"
lemarneux
Bord de Marne par Paul Morizet 1902 (glané sur Internet)
S'il y a un personnage qui à la Belle Époque va faire connaître Gournay-sur-Marne, une toute petite commune de 286 habitants, au monde artistique sans être artiste, c'est bien Roger Ballu. Un esthète.
Maire de Gournay-sur-Marne de 1898 à 1908, Roger Ballu est plus qu'un amateur d'art, il a enseigné l'esthétique et l'histoire de l'art tout en ayant d'importantes fonctions administratives. Il occupe depuis 1883 un des six postes d'inspecteur des Beaux-arts, un corps de hauts fonctionnaire chargé d'orienter l'enseignement de l'art.
Il est aussi député de Seine et Oise de 1902 à 1906, membre d'un groupe antidreyfusard, le parti nationaliste. C'est dire qu'il ne s'entend pas très bien avec les amis artistes d'Eugène Carrière.
L'esthète a eu le temps de faire construire et décorer sa nouvelle résidence "La Sauleraie" dans un secteur encore vierge de Gournay mais n'en profite guère, il décède en 1908.
Il marque l'art en fondant sur le modèle de la Société des Artistes Français, organisatrice des salons et de la profession, la Société des Pastellistes Français dont il est élu Président.
Roger Ballu hérite du Château Rouge de feu Francis Nast 1792-1874, l'industriel maire de Gournay au milieu du XIXème. En 1925 l'ensemble immobilier est vendu par les héritiers à la commune de Gournay qui en fit sa Mairie.
Mécène, en 1901, Roger Ballu reçoit en résidence au Château Rouge le peintre Bernard Pierre Alfred Bertoletti, 32 ans qui demeure habituellement 90 rue de Monceau à Paris. Un artiste déjà bien connu, afin qu'il réalise son portrait. C'est un ancien élève de Léon Bonnat, de Barrias et de Fernand Humbert, membre de la Société des Artistes Français en 1904, il a exposé régulièrement au Salon de 1900 à 1925, où il fut plusieurs fois distingué et même lauréat de l'institut. en 1914
Bernard Bertoletti a peint des baigneuses et d'autres de scènes et paysages à Gournay que nous finirons par retrouver comme celle-ci peinte à Brolles-Bois-le-Roi"en 1910 ou 1916.
Une huile sur toile intitulée "Élégante au bord de la Seine" signée et datée 1910 ou 1916 . Vue dans le Bulletin municipal de Bois-le-Roi par Lucien Follet.
En 1901, deux autres artistes peintres sont recensés à Gournay :
Maurice Louis Monnot (1869-1937), 31 ans en 1901. Il demeure 10, rue Rabutteau (rebaptisée Eugène Carrière). Il expose de 1908 à 1912 au Salon de la S..A.F. Il est bien connu pour ses toiles de natures mortes avec de subtils reflets sur les cuivres qu'il a souvent exposées et sûrement vendues localement.
Nettoyage des cuivres.
Il n'est pas paysagiste. Les cuivres tournent à l'obsession chez lui, et s'il y a un personnage dans le tableau ce ne peut être qu'une dame dans un office, un cellier, une cuisine.
Les cuisines de la Maison Roux et celles de Hermann Régnier restaurateurs au quai de Chétivet, ou bien les casseroles cuivrées des matelotes de la péniche restaurant d'A. Motté au Pont de Gournay, l'ont sûrement inspiré.
Maison Émile anciennement Roux fondée en 1780 au Pont de Gournay et ses banquets
La Maison Roux est un peu en retrait du quai derrière quelques gros feuillus.
Richard Ranft (1862-1931) 30 ans de nationalité suisse, a fait un séjour éphémère en 1901 à la Maison Roux, l'hôtel-pension-restaurant fondé en 1780 (le futur Émile). Mais il a produit en peu de temps un grand nombre de pièces admirables, lithographies, aquateinte, gravures, eaux fortes, huiles, aquarelles de paysages avec animation.
L'artiste suisse âgé de 30 ans séjourne avec son épouse Henriette 38 ans qui l'a à l'oeil. Elle fait bien car l'atmosphère des dimanches et jours fériés y est plutôt festif. L'établissement dispose d'espaces pour les banquets, mariages, fêtes et anniversaires ce qui fait que Richard Ranft n'est pas venu pour rien à Gournay. Il est venu pour l'ambiance nautique et festive. Beaucoup de pêcheurs y séjournent, y louent des barques. Justement c'est ce qu'il va faire.
Élégante dans une barque, vers 1905, gravure aquateinte imprimée à 50 exemplaires.
Est-ce que Richard Ranft essayait de se faire remarquer par l'influent Inspecteur des Beaux-Arts, Roger Ballu, en représentant plusieurs fois sa belle demeure du Château Rouge au second plan ?
Les élégantes qui s'y pressent pour faire des ballades sur l'eau, sont plutôt flattées d'être prises pour modèles. Mais le peintre ne se laisse pas distraire de son art et n'oublie pas d'inscrire les personnages du premier plan dont les poses sont mises en scène dans un cadre bien réel même s'il fait comme si le second plan était flouté par une petite brume de chaleur. Ci-dessous, en arrière-plan, se devine la péniche restaurant où il compte offrir un rafraichissement pétillant à ses belles pagayeuses.
Nota : L'aquateinte est une technique qui permet de réaliser des aplats de couleur sur la plaque de cuivre grâce à un grainage à la poudre de résine. C'est cette zone couverte de résine qui une fois fondue retiendra l'encre et permettra de créer différentes nuances de couleur selon le temps de morsure de l'acide sur la plaque.
Lucien Follet a repéré la péniche restaurant qui apparait en fond de toile
Le procédé est visible dans plusieurs de ses œuvres à Gournay avec les chantiers du marchand de sable, le château rouge, les berges, les péniches, les pécheurs à la ligne.
Encore le Château Rouge mais les élégantes sont remplacées par le dragueur et les chevaux de trait tirant les barges de Monsieur Bourgeois, marchand de sable à Chelles-Gournay.
Deux élégantes et plusieurs rameurs ! Ce n'est pas la galère. Il s'agit probablement de "Canotiers en Marne" de Richard Ranft cité par Mme Janine Bailly-Herzberg, dans son "Dictionnaire de L'Estampe en France 1830-1950, Paris 1985, p.272 . C'est une Aquateinte d'après une aquarelle peinte lors de son séjour à Gournay entre 1900 et 1905.
Richard Ranft a réalisé environ 85 gravures en couleurs de paysages à Gournay-sur-Marne, Chelles et Brou-Chantereine entre 1900 et 1902.
Quatre baigneuses au bord de l'eau. Aquateinte,
À remarquer au second plan comme si il était loin le passage d’un petit remorqueur à vapeur tractant des petites barges comme on en voyait à l'époque dans l'exploitation du sable de rivière.
(Bien évidemment il ne s'agit pas de la rivière Marne)
Richard Ranft ''Sous Les Saules'' (Under the Willows)- gravure
"Elégante au bord de l'eau" Peinture à l'huile sur toile
"Femme élégante en yole sous les lampions". Huile sur toile 50 x 26 cm
Venise ou Gournay-sur-Marne, allez savoir ?
Richard Ranft, catalogué Art Moderne en tant que peintre est considéré comme un spécialiste de l'estampe en couleurs où il rejoint parfois l'Art Nouveau parfois l'impressionnisme. Il est aussi écrivain et poète. Il réalise beaucoup d'illustrations, (certaines, pour Apollinaire notamment, sont un peu trop chaudes pour ce blog grand-public).
Déjà en 1895 Ranft exposait ses lithographies...
(Pour plus de précisions sur Richard Ranft à Gournay voir la notice )
René Lelong
Un autre illustrateur, d'avantage Art Nouveau, va faire beaucoup pour l'image de Gournay sur Marne, c'est René Lelong (1871-1933) dont l'affiche pour la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est datant des années 20 est très connue et ses reproductions se vendent comme des petits pains chez Amazon. On retrouve les canots, les élégantes et les embarcations et le fameux Château Rouge, en revanche les coteaux de Noisy ou de Gagny ne sont pas à leur place.
René Lelong a tout de même du mérite, contrairement à Richard Ranft il n'a pas pris le train de Gournay pour s'imprégner de l'ambiance qu'il rend pourtant bien.
René Lelong (1871-1933) - Gournay-Sur-Marne. Chemins de Fer de l'Est., l'original fait 71 x 102 cm. Le poster en vente chez Amazon est de 40 X60. L'illustrateur interprète un message publicitaire subliminal des Chemins de Fer de l'Est pour la destination Gournay-Sur-Marne que voici :
"Disons que l'agitation parisienne vous a pris et que vous avez besoin de vous évader. Mais pas trop loin. Peut-être juste un séjour d'un après-midi pour restaurer votre santé mentale dans un grand espace ouvert. Peut-être faire un peu de bateau ou pêcher. Eh bien mon ami, les chemins de fer de l'Est ont la suggestion parfaite : Gournay-Sur-Marne, un village pittoresque à seulement treize kilomètres de Paris, situé sur un large méandre de la rivière et idéal pour apaiser une psyché citadine."
J'ai l'impression d'entendre Edmond vantant Gournay à ses amis en 1913 !
Et pour une fois le message publicitaire ne ment pas.
René Lelong : La Grenouillère, illustration pour "La femme de Paul" de Guy de Maupassant
Ce n'est ni Gournay, ni Chelles, puisque ça se passe à Bougival "La femme de Paul" est un des contes de la "Maison Tellier"de Guy de Maupassant que je lisais autrefois en cachette.
http://www.maupassantiana.fr/Oeuvre/CNLaFemmedePaul.html
Merci Lucien Follet pour la présentation de cet intermède nautique à Chelles-Gournay, sa mise scène et décors, sponsorisé par la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est.
Le Blog lemarneux est participatif sans but lucratif et sans publicité permettant la rentabilité des blogs... Les oeuvres images exposées présentent un intérêt de recherche et d'histoire pour la connaissance des sujets présentés, chaque fois que cela est possible les sources en sont précisées...
La douceur de vivre des bords de Marne à Chelles et Gournay a séduit plus d'artistes qu'on ne le pense. Ici la Marne réunissait à la Belle Époque tout pour leur plaire. La rivière était devenue non navigable en 1865, année de la mise en service du canal de Vaires à Neuilly.
La nature, sa faune et sa flore avaient repris leurs droits sur les berges et dans l'eau. Les poissons, ce n'était pas le moindre attrait de nos bords de Marne, mais aussi les bains attestaient de la qualité de son eau même après le travail sur la berge et les pontons des blanchisseuses que certains appelaient ici "lavandeuses" et d'autres "lavandières". Edmond Schwartz, encore le bisaïeul ! direz-vous, qui fut dans l'industrie du savon avant de se marier connaissait son rayon avec les blanchisseuses.
Comme les photographes de cartes postales, les artistes peintres adorent "animer" le paysage de personnages. Seuls les plus grands peintres savent construire ces moments de grâce. Comme ici, ci dessus en 1895, le grand Léon Auguste Lhermitte (1844 Mont-Saint-Père-1925 Paris) voisin de Eugène Carrière à la Villa des Arts de Montmartre qui réalisa (comme un cinéaste) cette magnifique composition "Lavandeuses à Chelles »:
En sortant un peu tard du restaurant Damotte où il s'est régalé de matelote avec ses amis, le Maître a posé son chevalet sur la berge toute herbagée du quai de Marne un peu en aval de l’établissement, où des personnes rinçaient dans la rivière les nappes du restaurant et les mettaient à sécher sur l’herbe… iI finirait le décor à la Villa des Arts plus tard.
(carte postale Damotte-Thommen collection particulière)
ci dessous
(IGN cartographie des Armées de 1895)
(Damotte est devenu Thommen en 1908)
Cette vue du peintre Lhermitte était bien à Chelles comme le démontre M. Follet:
Lucien Follet relève avec perspicacité que c’est bien le toit du 22 quai de Marne qui fait coucou en haut à droite de la toile, un clin d’oeil du maître malicieux à Edmond Schwartz pour qu’il achète la maison…
Berge du restaurant Thommen avec la vue de la toiture de la maison que l'on distingue sur le tableau de Lhermitte.
Lavoir et embarcadère du restaurant Damotte (1900) devenu Thommen par la suite...
Les bords de Marne de la Belle Epoque étaient sauvages, le vieux moulin de Chelles faisait de l'oeil aux artistes les plus blasés, comme aux plus verts dans ce paysage de Camille Bourget (non daté, de 1918 à 1920)
(peinture sur toile 40x50 cm, signature en bas à droite, collection particulière chelloise)
Gustave POETZSCH 1870-1950
Le Moulin de Chelles en 1911, 60 X 45 cm
collection particulière après vente aux enchères
" Sur l'Eau " de P.E. Montézin 1911 (source Internet)
Pierre Eugène Montézin (1874 Paris-1946 Quimperlé)
En 1907 Montézin exposait "Bords de Marne à Chelles-Renoncules aquatiques", la toile fut judicieusement acquise par la fondation d'Adelheid et Edmond de Rothschild. Un succès retentissant pour la réputation et le moral de Montézin.
…………….( la reproduction de ce deuxième tableau ne nous est pas encore parvenue)……….
"La mare aux grenouilles " Pierre Eugène Montézin 1908 ( source Internet )
Edmond Schwartz proposait à Pierre Eugène Montézin de mettre sa maison du 22 quai de Marne à Chelles à sa disposition ..
Certains pensent qu'il aura surtout profité de Chelles pour pêcher le brochet avec son père et Edmond, au lieu de peindre comme l'aurait voulu Mme Montézin restée à Paris.
Recensement des habitants du quai de Marne en 1911 au n° 22 Montézin.
(carte postale collection particulière)
« c'était un peu çà, Mariette tricote Edmond asticote »
ci dessous:
La Marne en amont près du Moulin de Chelles
Ci dessous
"Saule Pleureur- Effet matinal" P.E. Montézin 1913 (source Internet)
À l'été 1913, Edmond profita une dernière fois de Chelles, y recevant sans doute Montézin qui devait réaliser les deux toiles à accrocher au Salon d'avril-mai 1914, une huile sur toile intitulée :
« Saule Pleureur-Effet Matinal » et une seconde intitulée « Bouquet d’Arbres »
Le catalogue illustré du salon 1914 indique aussi que Montézin est maintenant domicilié (est-ce un pur hasard ?) au 29 rue du Château d’Eau Paris X à quelques dizaines de mètres de la Maison Schwartz-Ullmann, la plumasserie où Edmond a repris le flambeau des proches de sa chère Mariette qui faisaient leurs paquetages. En juin 1914, bien que réformé, Pierre E. Montézin s'engageait pour la durée de la guerre. René Schwartz, le fils d'Edmond, pourtant réformé en 1913 pour avoir abusé des plongeons dans la Marne en fait de même quinze jours plus tard. Des permissions, trop rares, permettront de revoir l'un et l'autre à Gournay. Montézin père qui s'était finalement installé à Chelles, s'y est éteint en mai 1920.
"l’hiver, la rive de Champs-sur-Marne vue depuis Chelles" , colorisée aussi simplement qu’un tableau…
Edmond avait acquis fin 1913, à Gournay-sur-Marne, le 12 rue Ernest Pêcheux et de grands terrains rue Faustin Besson, il céda le 22 quai de Marne, si plein de bons souvenirs.
carte postale 1905 Chelles - Les bords de la Marne
Pas refroidis le moins du monde par les crues, Edmond et Mariette Schwartz ne s'étaient éloignés que de 75 mètres de la Marne. Ils adorèrent Gournay et leurs amis ne rechignaient pas à venir pêcher à Gournay. Après tout ce sont les mêmes brochets sur les deux rives.
( Carte postale, envoi d’un internaute. Belle qualité photographique, mais le chien ne veut pas poser ! )
(petits tableaux de la fin du XIXe de peintres inconnus, bord de Marne à Chelles, collection particulière )
« Le peintre Lhermitte, voisin de Eugène Carrière à la Villa des Arts à Montmartre, était un de ses amis" nous confirme Mme Sylvie Le Gratiet, Présidente de la Société des Amis d’Eugène Carrière et conservatrice du Musée Eugène Carrière à Gournay-sur-Marne;
le Maître Eugène Carrière est né à Gournay sur Marne le 16 janvier 1849. D’ailleurs une plaque commémorative de sa naissance fut apposée sur l’immeuble du 2 avenue Paul Doumer où se trouve le Tabac-Presse de l’Église…
Musée d’Orsay 1893 " Famille du peintre Eugène Carrière "
(ce tableau, précise le Musée, n’est pas exposé actuellement)
" Paysage avec large rivière 1906 " Musée de Strasbourg
Gournay pour la rive gauche et quai de Chétivet pour la rive droite, avant le virage de la rivière avec la Haute île au centre de face, la rivière s’écoule vers le fond de l’image.
« Quand les photographes colorisent leur photos, un peu influencés par les peintres de l’époque… Effet assez bien réussi pour cette carte postale »
Texte et recherche par Claude Schwartz
Modérateur et mise en page pour le Blog Lucien Follet
remerciements à Claude Galley de la SAHC de Chelles
pour le registre de 1911 : recensement des habitants du bords de Marne à Chelles
(Complément d’informations par Claude Schwartz sur les peintres cités dans cet article)
voir aussi:
La suite n°3 de La douceur de vivre:
http://www.lemarneux.fr/2017/12/les-restaurants-du-quai-de-chetivet-a-gournay.html
http://www.lemarneux.fr/2015/06/restaurants-disparus-du-bord-de-marne-a-chelles.html
à suivre
A la frontière du XIXe et du XXe siècle, le monde change, parfois très vite, parfois brutalement. La place du travail évolue aussi, alors que naît l’immense monde ouvrier. Montrer les ouvriers face aux machines ou le paysan dans ses champs est un thème récurrent dans les représentations au XIXe siècle, en pleine industrialisation. Mais que montrer au fond ?
Comment l’image fixe, la peinture, la sculpture, la photographie, peuvent arriver à traduire le geste, l’énergie, la fabrication et même le savoir-faire ? Traduire le mouvement est une question, et un défi, qui parcourt toute la période des années 1880 aux années 1910.
A travers un parcours forcément personnel et subjectif, cette conférence se propose de dégager quelques grands thèmes de l’art (sous toutes ses formes) face au travail, dont nous sommes à la fois les observateurs et les héritiers. Le sujet, centré sur la France, ne nous empêchera pas quelques sauts au-delà de nos frontières.
Achat de la bâtisse du Moulin:
Maquette de la marina de Chelles avec un hôtel restaurant à la place du Moulin :
Démolition en 1991 de la bâtisse du Moulin, ancienne usine transformée en appartements:
Avril 1993, la ville projette de construire sur cette plateforme rasée l'hôtel restaurant prévu dans le plan marina...
En juin 1993, le Tribunal Administratif de Versailles annule la ZAC des bords de Marne...
Permis de construire de la Maison de l'Eau et de l'Environnement en 2001:
Fin de non recevoir de l'Etat, (dont nous n'avons pas le document), il n'y aura plus jamais aucune construction au bord de Marne...
Aucune suite n'a été donnée à ce beau projet...
Voir en 2023 l'incroyable découverte de la photo unique du moulin à trois étages:
Restauration des arches du Moulin en 2014
pour les vues complémentaires : VOIR MOULINS
Enfin aujourd'hui en 2023 des arbres sont plantés sur cette placette du Moulin:
Nous avons décompté neuf arbres...
Dont l'étiquette ci dessus de l'un d'eux donne :
Une feuille dentelée de cette essence d'arbre...
Magnifique réalisation de l'espace disponible pour la promenade au bord de Marne...
Mais pensez aux possibilités qu'auraient offertes l'ancienne bâtisse usine du Moulin restaurée, par exemple en Musée de l'Artisanat chellois... En faisant appel aux dons des anciens artisans et de leur formidable matériels et outils à l'abandon...
Lucien Follet