Une réunion d'échange s'est déroulée le 14 septembre en mairie de Chelles dans le cadre du SAGE Marne Confluence. Elle concernait le "plan paysage" de ce secteur en présence des différents acteurs de l'urbanisme, de l'aménagement, de l'environnement, des parcs et espaces verts, ainsi que les représentants usagers et associatifs.
La question était de savoir comment réintégrer la présence de l'eau dans les aménagements paysagers urbains sans la faire disparaître de la surface.
A cette occasion, une visite de trois des rivières de Chelles a été organisée, le ru des Pissottes, la rivière de Chelles et le ru de Chantereine.
(sur la photo le ru de Chantereine au nord de la ville, frontière communale avec Le Pin, ci dessous le ru en terres agricoles)
Les sources de ces trois rivières drainent les collines ceinturant Chelles à l'ouest et au nord: Le ru des Pissottes sous le Mont Guichet et les collines de Montfermeil, la rivière de Chelles sous la Montagne du Fort et le ru de Chantereine ayant ses origines sous les hauteurs de Coubron, Courtry et Le Pin.
Elles ont permis en outre pendant des milliers d'années de drainer les marécages laissés par un ancien méandre abandonné par la Marne passant alors au nord de la ville.
( En ronds jaune les trois rivières de Chelles visitées indiquées sur une Carte d'Etat major du milieu du XIXe siècle: à gauche Pissottes, en bas Rivière de Chelles, en haut Chantereine)
Ces rivières qui se sont très longtemps écoulées dans des milieux naturels puis agricoles se retrouvent dorénavant dans un secteur très urbanisé. Les deux premières ont disparues sous le bitume et le béton, et s'écoulent comme elles peuvent dans des canalisations enterrées. Le ru de Chantereine dévié et canalisé s’écoule en limite de zones urbanisées et agricoles au nord est de Chelles avant de récupérer les écoulement de la zone industrielle de La Trentaine.
Il est hélas impossible de réhabiliter ces rivières dans leur cours naturel sur tout le territoire de la commune.
Le ru des Pissottes a été remis au jour dans un bassin de rétention le long du chemin des Pissottes, prolongeant la rue des sources au nom évocateur au pied du Mont Guichet qui alimentent ces écoulements.
(photo Google: aucune présence d'eau, il semblerait que le ru des Pissottes soit dessous cette retenue eaux de pluie !)
Le tracé de la rivière de Chelles a été matérialisée dans la zone de l'Aulnoy par la réalisation d'un bassin qui a retrouvé dorénavant un aspect quasi naturel.
La rivière reste toutefois enterrée sous le bassin et un déversoir permet aux eaux excédentaires du bassin de retourner à la rivière (bassin de rétention de la zone de l'Aulnoy).
Pour les amateurs, le parapet d'un ancien pont sur cette rivière est encore visible dans la rue de la Belle Ile.
(Photo Google du pont sur la rivière de Chelles rue de la Belle-île)
Le ru de Chantereine est donc le seul ruisseau encore visible à Chelles;
Le ru de Chantereine souffre quand à lui de son report canalisé en limite de secteurs urbanisés et agricoles. La présence du milieu agricole ne permet pas hélas sa sauvegarde, tracé rectiligne, berges arasées sans végétation haute (pas de ripisylve), Les bandes latérales préservées et non exploitées appartiennent à l'agriculteur qui a en charge son entretien, largeur mini 5m imposée par l'arrêté du 12/09/2006.
Un grand bassin de rétention a été créé sur la gauche de la route de Claye au nord de l'aérodrome. Son volume de 120 000 m3 permet de tamponner les eaux drainées pour limiter le débit arrivant aux pompes pour le passage sous le canal pour lesquelles il n'est pas prévu d'augmentation de débit vers la Marne.
Toutefois cela a pour bénéfice de limiter la quantité d'eau polluée rejetée instantanément vers la Marne après la traversée par le ru de la zone industrielle de La Trentaine. Outre la pollution permanente et récurrente, par exemple les eaux des pompiers pour éteindre l’incendie de l'usine First Plast le vendredi 22 septembre sont en partie passées par là.
Conseil Technique de l'association